Un jour ou l'autre, dans notre vie, nous sommes confrontés à la souffrance. J'ai eu à plusieurs reprises à expérimenter la souffrance. Je l'ai côtoyée, parfois longtemps. Je l'ai subie, jusqu'au jour où j'ai compris qu'il me fallait la vivre....
Vivre ma souffrance, c'est en premier lieu la reconnaître et lui faire face, même si elle me déchire. J'ai besoin d'admettre mon impuissance devant celle-ci pour arriver à lâcher prise...
Me croire victime de ma souffrance est une attitude égocentrique qui ne fait que panser la dignité de mon petit "moi". Cette attitude me porte vers l'apitoiement et plus tard vers le ressentiment...
La souffrance n'a pas de mesure, celui qui a connu la souffrance n'évalue jamais le poids de la souffrance de l'autre. Devant la souffrance de l'autre, j'ai besoin d'être présent et à l'écoute. Il est vrai que la souffrance ne se mesure pas, pourtant elle est lourde si lourde à porter et à vivre. Simplement en accueillant sa souffrance, je procure à l'autre une sensation de légèreté et un soulagement salutaire. Si je peux aider l'autre en portant un peu de sa souffrance, je le ferai en prenant garde de ne pas la prendre en entier car cette souffrance lui appartient....